Conakry le 12 mai 2023, a eu lieu la présentation du « Centre d’Assistance juridique et judiciaire des victimes de violation des droits de l’Homme en République de Guinée » à la maison de la presse de Conakry.
C’est une initiative de la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale (CGCPI). Les ONG membres de la CGCPI, les partenaires financiers, des autorités judiciaires dont le Substitut du Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry.
Dénommé, « Maison de Justice et des droits de l’Homme », le Centre a pour « objectifs principaux, la lutte contre l’impunité des atrocités passées et récentes, déployer des efforts auprès des juridictions du pays et à l’étranger, notamment devant la Cour de Justice de la CEDEAO, pour identifier les présumés auteurs de violation des droits de l’Homme, organiser des campagnes de plaidoyer pour la fin de l’impunité, informer et sensibiliser les citoyens sur l’aide juridictionnelle, accompagner les victimes à travers des avocats expérimentés devant les cours et tribunaux, organiser des campagnes de communication radiophoniques sur l’aide juridictionnelle, créer une base de données de statistiques des cas de violation des droits de l’Homme, vulgariser le mécanisme d’aide juridictionnelle à travers un manuel en bandes dessinées« .
En vue d’atteindre ces différents objectifs, la CGCPI dit compter « sur la collaboration du ministère de la Justice et des droits de l’Homme » ainsi que celle de « tous les acteurs de la chaîne pénale, de l’engagement de la société civile, la coopération de la médecine légale, l’implication médias », entre autres.
Le Substitut du Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a salué la mise en place d’un tel centre qui va consolider « les efforts » de l’État guinéen dans « la lutte contre l’impunité » autour « des crimes commis » en République de Guinée. « La lutte contre l’impunité doit être l’effort de tout le monde – parce que nous connaissons la pratique dans notre pays : personne ne veut se soumettre à la loi. On veut que la loi nous gouverne mais on ne veut pas qu’elle s’applique à nous », ajoute Marcel Malick OULARÉ.
L’aide juridictionnelle prévue pour les victimes est entièrement gratuite. Les prestations vont être prises en charge par les fonds obtenus auprès d’une institution internationale qui finance le projet de création du Centre, selon les initiateurs.
Saa Joseph KADOUNO