Conakry le Mercredi 11/06/2022 :
Il s’est tenu dans la salle du 28 septembre sous la présidence de l’honorable Dr DANSA KOUROUMA président du conseil national de la transition, des vices présidents du CNT et des rapporteurs des équipes de la mission de consultation des populations à la base, une conférence de presse relative à la présentation du rapport final, devant un parterre de journalistes de médias publics et privés.
Il vous souviendra que Les 81 honorables conseillers du Conseil National de la Transition CNT, avaient recueillis et finaliser la rédaction du rapport de missions des consultations sur les attentes des populations sur la transition en cours. Alors pendant 10 jours c’est plus de 25 000 personnes qui ont été directement touchées.
La méthodologie utilisée sur la collecte et le traitement des données ce sont près de 8000 milles guides d’entretien imprimés qui ont été mis à disposition des différentes équipes des conseillers nationaux au départ de la mission. Ils en sont revenus avec 4281 fiches correctement renseignées soit un taux de réponse de 53%. En effet ces missions de concertation ont été marquées par des entretiens individuels, des focus group et des assemblées consultatives qui ont permis aux citoyens de s’exprimer librement.
Dans cet exercice de collecte et de traitement des données, 64% de personnes estiment que la transition se déroule bien contre 4% qui dise le contraire ;
Sur les 33 préfectures et 06 communes de Conakry, 49% personnes estiment que la relation entre l’administration centrale et les collectivités locales est productive contre 44% qui disent le contraire ;
90% des personnes consultées sollicites des nouvelles autorités d’avantage de ressources et d’autonomie effective des collectivités locales ; il en était de même pour la question de l’autonomisation des communes dans les régions de kankan, conakry, Boké toutes à plus de 90% des personnes consultées ;
A la question de la réconciliation nationale un des socles d’un développement harmonieux, 93% des personnes déclarent parler de réconciliation dans leur entourage et à des pourcentages moindres avec des personnes d’appartenance ethnique, de bord politique ou de confession religieuse différent ; les régions comme kankan, labé, faranah et n’zérékoré les populations sont plus à l’aise pour parler de ce sujet contrairement par exemple à la région de mamou ou un peu plus d’un quart des personnes être moins à l’aise dans cet exercice surtout avec des personnes de bords différents.
Et pour arriver à une véritable réconciliation voilà les préalables invoqués : le dialogue, la justice, le pardon, la sensibilisation, la vérité, le respect, la paix, l’acceptation…
Sur le régime politique souhaité les lettrés se sont prononcés en faveur d’un régime parlementaire ou semi présidentiel, mais la majorité pour un régime ou les pouvoirs sont équilibrés. Il est ressorti pour le système politique à adopter 77% en faveur du bipartisme contre 23% pour le multipartisme intégral qui selon elles a contribué à l’ethnicisation et à la désunion entre les guinéens ;
Sur la question de la transition de façon globale les guinéens se sont prononcés majoritairement sur l’organisation d’élections libres et transparentes tout en priorisant la réconciliation nationale, la rédaction de la nouvelle constitution, la lutte contre la corruption, la justice, la récupération des biens de l’Etat, le recensement général de la population, l’assainissement du fichier électoral et la refondation de l’Etat…. et spontanément ils se sont exprimés sur durée variant entre trois à cinq ans pour pouvoir arriver à bot des grandes étapes de la transition
Le président de la transition Dr DANSA KOUROUMA s’adressant pour clôturer et aux journalistes de dire ceci « si on ne vous donne pas de l’information vous allez créer de l’information et cela sera à nos risques et périls, donc c’est une obligation pour nous de nous prêter à vos questions et de partager avec vous le contenu de cet rapport dans tous ses petits détails. Je profite de la même occasion pour remercier ceux qui ont effectué la mission ; il y a eu 17 équipes qui ont été déployée dans tout le pays, parcouru les iles de los dans les plus petits détails en utilisant des pirogues et dans des conditions de sécurités très précaires.
Nous avons le sentiment d’avoir accompli une action qui tenait à cœur aux populations de notre pays. Si on a une satisfaction à se faire aujourd’hui c’est qu’il y a 90% des populations consultées se réjouissent du fait qu’un organe législatif s’est déplacé pour les rencontrer, les écouter avant de commencer même son travail. Pour moi la vrai satisfaction c’est du fait de répondre à une aspiration de nos concitoyens ; la deuxième c’est une mission d’écoute qui ne veut pas dire aller débattre avec les populations mais plutôt recueillir leurs avis sur leurs préoccupations primaires avant que le CNT ne commence à dérouler son agenda conformément aux quatre missions que la charte de la transition nous a conférée ; la troisième chose et qui est fondamentale , nous n’allons pas photocopier textuellement ce qui a été dit dans les textes que nous allons élaborer, sans prendre les avis des experts , notre propre expertise mais aussi se faire aider par la diversité politique et des opinions pour pouvoir construire un élément d’orientation pour notre pays.
Les vrais gens ont leurs préoccupations, les élites aussi ont leurs préoccupations et c’est en les mettant ensemble qu’on peut construire l’équilibre national
Nous allons donner une orientation claire sur ce qu’il faut en tenant compte des aspirations des population et c’est fondamental. Parler de démocratie qui reste un héritage, nous allons faire de telle sorte que les textes tiennent compte des préoccupations de la population et qu’ils prennent en compte les valeurs de notre société. C’est dans cette lancée qu’on va changer les paradigmes par ce que nous voulons avoir des textes qui ressemblent aux guinéens, qui reflètent les réalités du pays et qui sont les solutions aux problèmes du pays et non faire du copier/coller afin d’aller à des élections libres, transparentes et acceptées de tous
Je vous assure que si vous les journalistes vous ne vous approprier pas de ce travail, il va être difficile de donner une orientation consensuelle à la transition. Nous aimerions que l’analyse et le débat qui se construira autour de ce document s’inscrive dans la bonne foi mais aussi la bonne orientation pour que cette transition puisse être la solution aux problèmes de la guinée et non des problèmes supplémentaires pour le pays et la presse est un maillon essentiel dans l’issue de cette transition.
Enfin, il est important de remercier le président de la transition qui a apporté une assistance financière à cette mission et à nous donnant l’indépendance nécessaire, la liberté de ton nécessaire mais aussi le libre à nous de collecter, d’analyser, et de rapporter ce que nous avons recueilli à l’intérieur du pays sans aucune injonction ».
il faut souligner que le même jour en plénière les conseillers ont adopté à une majorité écrasante la résolution sur la durée de la transition pour une période de trente six mois ( ans) sans pour autant préciser le début de la transition
lamine Touré directeur de publication
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