Jeudi 07 septembre 2017 : la maison de la presse a servi de cadre de réunion de travail et de concertation entre les membres et représentants de certaines association des victimes des différentes exactions qui se sont opérées en république de guinée depuis l’indépendance jusqu’à nos jours dans les régimes successifs. Cette réunion de concertation organisée par la FIDH (la fédération internationale des droits de l’homme), représentée par monsieur THOMAS BAUER documentariste ; avec la participation de plusieurs ONG des droits de l’homme et d’un parterre de professionnels des medias a connu des interventions multiples et variées.
Nous vous livrons les propos du Docteur FODE MAREGA, ancien président de l’association des victimes du Camp Boiro et député à l’assemblée nationale de guinée
« Tout peuple qui ne lit pas son passé a tendance à le répéter et nous savons que l’impunité étant une denrée importante dans ce pays, chaque fois que nous ne résolvons pas un problème, il a tendance à se répéter plusieurs fois ;donc nous, nous avions dit que 26 ans d’un régime tyrannique et dictatorial avec morts d’hommes, une violence d’Etat face à ses citoyens qui est restée impunie ni réglée ni gérée, cela a conduit en 1985 à d’autres exécutions puis en 2007, 2009 et à chaque élection ou à chaque manifestation nous assistons à des morts d’hommes qui restent impunies et avec aucune autre forme de procès. Aujourd’hui nous discutons de ça encore et nous estimons que c’est une situation qui est sans fin et que la commission Vérité- Justice- Réconciliation que nous avons tant demandée mérite d’être à l’ordre du jour ».
Question : Pensez-vous que la réalisation de ces monuments pourrait changer quelque chose dans le processus de la réconciliation des guinéens ?
Réponse : Mais bien sûr par ce que cela voudrait dire que c’est acté et que c’est pas un monument qui est construit par quelqu’un de façon particulière dans une sécurité totale ou bien en catimini ; c’est par contre quelque chose qui sera construite au grand jour par l’Etat étant le principal responsable de toutes ces exactions et ce qui permettrait aux gens de dire ceci a existé réellement et non pas à écouter tous ces révisionnistes qui nous soulent de propos révolutionnaires qui n’ont rien à voir avec notre droit de mémoire.
Au cours de cette rencontre les propositions de réalisation de monuments ont été suggérées à travers tout le pays selon les lieux et la nature des crimes :
– La réhabilitation de la zone carcérale du camp boiro
– Un monument au pont huit novembre qui a vu et connu beaucoup de pendus et d’exactions dans le premier régime et pendant les événements de janvier-février 2007
– L’identification des charniers à Kindia pendant la première république et du 5 juillet de la deuxième république pour y ériger des stèles à la mémoire de toutes les victimes
– Le stade également du 28 septembre qui a été le théâtre de plus de 150 morts et de violations faites aux femmes en 2009 par le régime des putschistes, par la réalisation d’une stèle ou figurerait le de toutes les victimes .
A suivre !!!!!!!
Signé : Lamine Touré
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