Conakry le 11 /04/2022 : L’appel du président de la transition pendant les consultations nationales d’aller à l’Unité Syndical afin de constituer une structure faîtière à même de négocier et d’échanger avec le gouvernement au niveau de la bourse de travail.
Neuf centrales (CNTG, USTG, COJATREC, CGTG, CGSL, UDTG, CGFOG, UGTG, CONASIG) sur treize que comptent le mouvement syndical guinéen ont pu à travers des négociations et pourparlers obtenir un protocole d’accord tripartite avec le gouvernement, le patronat et les syndicats. Ainsi malgré cette période exceptionnelle de transition ou les apports de capitaux extérieurs se font rares, 22 points de revendications ont été déposés depuis le 10 janvier au niveau du gouvernement avec un mémorandum par le mouvement syndical guinéen.
Selon cet accord toutes les parties se sont vues satisfaites substantiellement en faisant chacune des concessions dans les négociations pour l’amélioration des conditions de travail et la prise en compte de plusieurs points. Ainsi ce protocole d’accord va coûter au gouvernement de la transition un décaissement de près de 400 milliards de nos francs sur la période Avril 2022 à Avril 2023
Seulement les réactions ces jours-ci de certaines factions syndicales de l’éducation à savoir la SNE, la FSPE et le SLECG désolidarisées, comptent déclencher une grève illimitée au sein du système éducatif guinéen par ce que disent ils ; première lors de négociations entre gouvernement, patronat et syndicats, leurs recommandations n’ont pas été prises en compte, l’insignifiance de la hausse du smig et le quid des 500 millions que le gouvernement vient de donner comme avance pour leur subvention.
Répondant à ses pairs syndicalistes désolidarisés ce lundi à la maison commune de la presse, dame Kadiatou Bah du SLEG s’exprime en ces termes :
« Le smig est le salaire minimum interprofessionnel garanti et il n’est pas que fonctionnaire, il est beaucoup plus intéressant au niveau des entreprises privées, les entreprises mixtes et le secteur informel.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’une centrale syndicale est transversale et le secteur de l’économie informelle est à prés de 70% en république de Guinée et selon les recommandations de l’OIT, il faut faire face à ce secteur qui semble être ni organisé, ni structuré dans leur quasi-totalité. Il faut savoir encore que jusqu’en 2013 la guinée n’avait pas connu de smig contrairement aux autres pays de la sous-région. C’est ainsi que de 440 milles francs il passe à 550 mille prés de 25% qui est raisonnable aujourd’hui comparativement à ceux de la sous-région (UEMOA) variant entre 30 milles francs CFA à 60 milles francs CFA. Elle note qu’en période exceptionnelle des mesures exceptionnelles visent à accompagner le gouvernement de la transition dans l’ambitieuse refondation de l’Etat.
fustigeant leur camarade de l’inter centrale de l’éducation qui font des menaces sur les réseaux , dans les médias en faisant le va en vite est pour elle non seulement du populisme et du dilatoire à partir du moment ou une fédération syndicale est affiliée à une centrale syndicale, il n’y à pas de raison que deux structures syndicales affiliées à ces deux centrales syndicales se mettent à opposition par rapport à la préoccupation des enseignants ou des travailleurs en général ; d’autant plus que leur mémorandum n’a rien de différent de celui du mouvement syndical guinéen . Et de renchérir que s’il est vrai qu’il y a un statut particulier de l’éducation et de la santé, de ne pas oublier qu’ils sont avant tout des fonctionnaires et pas les seuls en république de guinée.
Elle dira pour finir que si les centrales syndicales ont partiellement pris en compte les revendications des enseignants cela ne veut absolument pas dire qu’en tant qu’intersyndical de l’éducation ne puisse revenir sur la table des négociations et tendre la main, puisque tout sera pris dans la même cagnotte.
Pour elle, ces agissements sont de nature à créer la psychose à l’orée des examens. Mais ce qui reste claire, il y à ce qu’on appelle le SLEG original et d’ailleurs le camarade Aboubacar Soumah est d’avis avec le mouvement syndical guinéen pour une première fois et donc il n’est pas question de créer un troisième SLEG ».
A suivre….
Lamine Touré directeur de publication www.dspguinée.org
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