Ce jeudi 13 juillet 2017 s’est tenue à la Maison de la Presse sise à Coléa, Commune de Matam, une Conférence de presse organisée par le Centre National de la Transfusion Sanguine (C.N.T.S) sur le thème : « La problématique du don de sang en guinée ».
La conférence a été animée respectivement par Docteur NYAKOI YVES HABA et ABOUBACAR SIDIKI CAMARA, Directeur Général et Directeur Général Adjoint dudit centre.
C’est en prélude à la journée mondiale de la transfusion sanguine qui se célèbre le 14 juin de chaque année que les responsables ont tenu à placé le thème de cette année par rapport aux problèmes et aux défis auxquels ils sont confrontés.
Chaque année le 14 juin, les pays du monde entier célèbrent la journée mondiale du donneur de sang. Cette célébration permet de montrer la nécessité de donner du sang et des produits sanguins sécurisés, et à remercier les donneurs de sang de ce geste salvateur et très courageux dans le but de sauver des vies.
Les banques de sang sont des ressources très importantes pour tous les systèmes efficaces de santé qui permettent aux patients d’accéder à du sang et à des produits sanguins sécurisés et de façon suffisante.
Pour le Directeur Général monsieur Niakoi Yves haba « les problèmes liés à la transfusion sanguine sont multiples et variés ; il y en a qui sont liés aux donneurs même, il y en a qui sont liés au service de transfusion sanguine et il y en a qui sont plutôt d’ordre structurel, avec les autorités qui ont devoir de créer un bon cadre pour que les donneurs puissent se sentir à l’aise et rassurés ».
Sur la question : Quelles sont les insuffisances liées au Centre National de Transfusion Sanguine et à la conservation du sang ?
« Parlant d’insuffisance du CNTS aujourd’hui il y a le fait d’un déficit très notoire de donneur de sang ; de la vétusté de nos installations, de nos bâtiments de transfusion qui ne répondent plus au niveau de développement de nos activités qu’on a diversifié à savoir :
- a) La préparation des produits sanguins,
- b) Le contrôle de qualité.
Et toutes ces structures en termes d’espace ne répondent vraiment plus pour héberger tous ces services. En ce qui concerne la conservation du sang, l’insuffisance se pose avec acuité dans les structures de l’intérieur du pays qui ont certes des banques de sang, mais qui sont des banques électriques et quand on tient compte du manque d’électricité, la conservation est presque impossible dans ces zones.
Nous sommes entrains dans un cadre pratique de la conservation du sang dans ces zones, de déployer des banques solaires dans 16 préfectures, et bientôt nous allons recevoir pour dix autres préfectures pour améliorer la qualité de la transfusion et de la conservation du sang à l’intérieur de notre pays ».
A la question de savoir est ce qu’il n’y a pas un déficit de communication par rapport à la collecte pour les banques de sang ?
« Les problèmes rencontrés dans ce cadre sont généralement liés au donneurs qui souvent même s’ils sont informés se disent qu’ils n’ont jamais été sollicités ou tout simplement qui ont une certaine peur par rapport à des idées préconçues à ne pas vouloir se prêter à cet exercice.
C’est pour combler ce déficit de communication que nous avons organisé cette conférence en prélude à la journée mondiale des donneurs de sang que nous célébreront demain à la Direction Nationale de la Transfusion Sanguine, pour partager avec vous les professionnels des médias toutes catégories confondues pour une large diffusion.
Ce qu’il faut comprendre avec cette problématique, c’est que l’Etat de par ses structures chargées de cette question ne font pas de communication appropriées et suffisante au niveau de la population cible afin de les motiver à se prêter à cet exercice de don de sang ; la majorité de la population étant analphabète et avec les nombreuses maladies liées au sang tel que le SIDA et autres créent une certaine réticence des personnes à se rendre dans ces centres. Donc il faut réellement rétablir un climat de confiance entre les structures et la population et en modernisant les infrastructures d’accueil ; surtout que le geste est volontaire et non rémunéré ».
C’est avec cette dernière communication que la Conférence s’est terminée.
Signé : Lamine Touré
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