Conakry le 11 février 2019 :En marge du 32 eme sommet de l’union africaine à Addis Abeba en Ethiopie, sur les ondes de RFI, le président ivoirien Alassane Ouattara, n’est pas passé par quatre chemins pour faire le point sur la situation sociopolitique de son pays notamment la fameuse question de se représenter pour les futures échéances électorales de 2020 ; lesquelles échéances suscitent assez de controverses dans la constitution ivoirienne.
« C’est très clair. Je peux me représenter si je le souhaite. C’est une nouvelle Constitution qui a touché non seulement à l’exécutif, avec un poste de vice-président, qui a touché au législatif avec la création d’un Sénat, qui a touché au système judiciaire, avec la création de nombreuses cours plutôt que des chambres. C’est une toute nouvelle Constitution. Et tous les avis juridiques que j’ai consultés me confirment que si je veux être candidat en 2020, je peux l’être. Et ce serait conforme à la Constitution.
En réalité je donnerai ma réponse en 2020. Il y a beaucoup d’hypothèses que vous imaginez, mais il y a une recomposition politique qui se déroule en Côte d’Ivoire. En tant que démocrate, j’estime que c’est une excellente chose. Et je souhaite d’ailleurs qu’il y ait une clarification, que ceux d’entre nous qui sommes des libéraux sociaux, soyons d’un côté et les autres qui sont d’une autre tendance soient de l’autre côté. Et que les Ivoiriens aient un choix très clair de faire les choses en fonction des attentes de nos concitoyens. Une chose est certaine, j’ai un bilan qui est inattaquable. Cette année, une croissance moyenne par an de 8%, parmi les quatre pays du monde avec le plus fort de croissance ; un taux d’inflation de 1 à 2% quasiment jamais inégalé, pas seulement en Afrique, mais en Europe ; un déficit budgétaire autour de 3 à 4% ; une dette publique de moins de 40% du PIB. Et je pourrais continuer. Nous avons un bilan qui est remarquable. Et tout à l’heure d’ailleurs, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) l’a confirmé. Nous sommes à 82% aujourd’hui de fourniture d’eau, de fourniture d’électricité, etc. C’est dans tous les secteurs qu’il y a eu des progrès ces 7 dernières années. Donc la Côte d’Ivoire va bien. La Côte d’Ivoire est en sécurité et nous avons reformé l’armée après les problèmes que nous avons vécus en 2017.C’est un pays qui est tenu, c’est une économie qui va. Et les taux de croissance continueront d’être entre 7 et 8 % sur les deux, trois, cinq prochaines années. Sans hésitation, je peux vous le dire et, quelle que soit l’évolution des taux de change, parce que nous avons une bonne politique macroéconomique, nous assurons que ce soit la base de l’attraction des investissements et de l’épargne nationale. Moi, je suis confiant quant à l’avenir de mon pays .
En 2020. Je crois que je peux prendre ma décision conformément à la Constitution fin juillet 2020, pour être plus précis. Puisque les élections auront lieu le 28 octobre 2020. Normalement, le dépôt de candidatures c’est 90 jours avant, c’est qui nous amène au 28 juillet 2020. Vous voyez que j’ai bien calculé tout ce qu’il faut ».
Extrait de l’interview réalisée par rfi
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