Les défis liés aux changements climatiques, aux questions relatives à la biodiversité, à la gestion intelligente des forêts tropicales et aux études d’impact environnementales, posent l’exigence d’une profonde révision du code forestier en vigueur en République de Guinée, pour ainsi répondre et se conformer au droit International de l’environnement.
L’actuel code date de 1989. Il est révisé en 1999, soit dix ans après son adoption. Aujourd’hui, avec le bouleversement climatique, le comportement des hommes et l’évolution internationale du droit de l’environnement. La Guinée se doit de réactualiser sa législation. C’est ainsi que, « Le ministère en charge de l’environnement des Eaux et Forêts, à travers la Direction Nationale des Eaux et forêts pilote cette réactualisation après vingt ans. Une révision du code qui doit tenir compte des mesures protectrices des écosystèmes forestiers, notamment la sauvegarde du patrimoine génétique forestier, la préservation des espèces rares et des milieux fragiles, la prise en compte de la nécessité de préservation de la faune et de la flore sauvage ainsi que le maintien de leurs biotopes. »
Les principaux points d’actualisation sont entre autres : Introduction des termes ‘’services éco systèmes des forets ‘’, aménagement éco systémiques des forets ‘’, gestion durable des forêts et conservation de la diversité végétale’’.
A cela s’ajoute aussi l’extension de la définition du domaine forestier, incluant les arbres hors forts et l’introduction d’un objectif de couverture forestière d’au moins 30 pour cent du territoire national.
Autres innovations, le nouveau code prévoit l’ajout des obligations en matière d’engagement internationaux et africains de la Guinée relatifs aux forêts et les nouvelles classifications du domaine forestier et caractérisation selon le régime de protection (forêts classées, forets protégées) et le régime de propriété (forets de l’Etat, forets des collectivités, districts et villages, forêts privées, forets de communautés rurales), etc.