On le soulignait dans un article publié à la date du 13 juillet 2017, intitulé « LE MINISTERE DES MINES ET DE LA GEOLOGIE EXIGE DE L’ONG NATURAL RESOURCE GOVERNANCE INSTITUTE (NRGI) UNE DEMARCHE TRANSPARENTE », sur votre site d’information www.dspguinee.org , la cause a été entendue. Car cela a conduit, le Natural Ressource Gouvernance Institute (NRGI) a rencontré le Ministère des Mines et de la Géologie, ce mardi 1 Août 2017.
La rencontre a réuni des cadres du Ministère des Mines et de la Géologie, à sa tête le Secrétaire Général, Monsieur Sadou Nimagan ; Monsieur Aboubacar Kagbé Touré, représentant la SOGUIPAMI, et le monde de la presse.
Au titre des communications institutionnelles, le Secrétaire Général, Sadou Nimaga et l’Expert du RGI, se sont prêtés aux questions des journalistes qui étaient là pour restituer les faits
Ainsi, sur les interventions, du Secrétaire Général du Département des Mines, on peut lire ce qui suit :
Question : Après une rencontre quelque peu électrique, pouvez-vous nous dire l’essentiel de cette rencontre monsieur le secrétaire général ?
Réponse SG : « Nous sommes à mi-parcours des discussions sur le rapport RGI, de l’ONG NRGI, qui a bien accepté d’envoyé une mission en Guinée. Ce qui est à apprécier après qu’on ait réagi et protesté contre le rapport 2017, de cette ONG, qui classe les pays miniers suivant la gouvernance appréciée de ces pays.
Nous avons donc estimé, qu’il y avait beaucoup de choses qui ont été dits dans ce rapport qui n’étaient pas justes comme on l’avait fait savoir préalablement.
Aujourd’hui, on est entrain de voir dans un ensemble de questionnaire classé suivant le domaine d’intervention dans le secteur minier. Nous venons de parcourir la partie d’octroi des licences et nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de choses qui relèvent de l’information faible ou du manque d’information de cette ONG, par exemple : en ce qui concerne l’octroi de titres, puisque la nouvelle procédure cadastrale est beaucoup plus en avance par rapport aux questions qui sont posées par cette ONG.
Ce qui fait que nous sommes heureux de constater qu’il y a beaucoup d’erreurs d’appréciation sur beaucoup de points. Quand je prends par exemple : l’identification des propriétés réelles des titres miniers. On a fait savoir, qu’il y a déjà cette exigence qui est même plus en pratique chez nous que dans d’autres pays. Et nous avons la meilleure appréciation de l’expert qui a été financé par la banque mondiale qui a mis en place toute la procédure de transparence cadastrale dans le monde. Et aujourd’hui, nous sommes appréciés par cet expert-là, et nous sommes avant-gardistes.
Tout le monde sait que le cadastre minier fonctionne très bien en Guinée. Il est clair que les titres miniers qui sont donnés sont faits suivant une procédure, et il y a aucun moyen pour quelqu’un si une tierce personne a déjà rempli préalablement tous les critères d’octroi.
Ils ont parlé de l’inexistence des règles en ce qui concerne les capacités techniques et financières alors qu’aujourd’hui les titres miniers sont donnés sur la base d’un texte qui a été publié, partagé sur les sites internet et dans les journaux privés, écrits, mais aussi enregistrés au niveau du Secrétariat Général du Gouvernement. Donc, on a essayé de clarifier ces points, qu’ils ont avoué n’avoir pas pu considérer ces paramètres. »
Question : Espérer vous un réaménagement dans leur prochain rapport après ces mises au point de la position de la Guinée sur ces questions ?
Réponse SG: « Nous allons l’exiger. S’ils ne le font pas du moment que leur ONG se base sur la transparence, et d’ailleurs c’est vrai que ceux qui sont mandatés, ne feront que transmettre les faits constatés, qu’ils ont d’ailleurs reconnu à certains endroits.
Et d’ailleurs leur venu en Guinée, fait suite à l’entretien qu’a eu le grand patron de cette ONG, avec son excellence Monsieur le Ministre des Mines et de la Géologie, pour qu’on assiste aujourd’hui à ces intenses travaux.
Et je crois sincèrement que ce qui les a motivé de venir, c’est cette même logique qui leur permettra en toute objectivité de revoir le classement de la guinée après cette autre évaluation. »
Sur l’intervention de l’expert du Natural Ressource Gouvernance Institute (NRGI), on peut retenir les réponses ci-dessous :
Question : Reconnaissez-vous que l’ONG NRGI a fait des erreurs que l’Etat n’a pas reconnues dans vos rapports ?
Réponse Expert RGI : « Disons que qu’il y a énormément de réformes profondes que le Ministère des Mines et de la Géologie, a réalisé. Dont certains n’ont vu le jour que récemment. Ce qui fait qu’ils n’ont pas pu être pris en compte dans l’indice, au moment où l’on réalisait cette enquête.
Nous avons des informations qui surviennent aujourd’hui, qui nous permettent peut être de revoir certaines questions. Ainsi, pour dire comment cela va impacter sur le score de la Guinée.
Le temps de finir l’ensemble des travaux, des questions avec tous les experts, nous prendront compte, tout ce qui doit être changé et nous publieront le cas échéant une version révisée du score de la Guinée.
Il faut savoir que de tels cas sont arrivés avec le Mexique. Et de la même façon nous avons rencontré les cadres du Gouvernement qui nous ont soumis des informations qui n’ont pas été pris en compte par les Consultants en charge de l’enquête, et nous avons à la suite de ces informations modifiées le score du Mexique pour lui donner une note qui reflète les réalités du pays. »
Question : Dites-nous, lorsque vous êtes venus en Guinée, quels sont les acteurs que vous avez rencontrés et pourquoi ce différend entre vous et l’Etat ?
Réponse Expert RGI : « La méthodologie de l’indice, est une méthodologie standardisée au niveau international. Pour chaque pays des consultants ont été recruté pour réaliser des enquêtes de façon indépendante et d’autres recrutés pour vérifier les réponses.
Donc, ce sont des consultants indépendants NRGI qui ont répondu à des questions, selon le guide qui leur avait été fourni. Et donc, selon les questions, ils ont pu aller s’informer auprès de différentes administrations suivant les critères qui sont établis en termes de transparence de l’information.
L’indice en question passe en revue toute une série de départements qui sont concernés par la gestion du secteur minier. Mais également la SOGUIPAMI, le Ministère de l’Environnement, le Ministère du Budget et tous les départements qui devraient être touchés par l’indice.
Et pour plus d’information le site de l’ONG est mis à contribution pour voir tous ceux qui ont en tant qu’experts nationaux et internationaux avaient participés à la mise en place de ce document. »
Une note sur la Méthodologie de l’indice de Gouvernance des ressources naturelles a été distribuée à la presse. Elle fait ressortir dans son sommaire le résumé exécutif, la Méthodologie du RGI, les résultats pour la Guinée et les recommandations.
Nous reviendrons dans un article spécial, sur l’analyse profonde de la Note sur la Méthodologie de l’Indice de Gouvernance des Ressources Naturelles, pour faire ressortir dans la pertinence les points de vues de l’ONG NRGI sur le rapport RGI.
Signé : Lamine Touré, Directeur de Publication