Conakry le 22 février 2018 : L’Initiative Globale sur la Transparence Budgétaire en commun accord avec l’Initiative Africaine Concertée sur les Réformes Budgétaires appelées CABRI, tiennent un atelier de deux jours du 22 au 23 février 2018, placé sous le thème : « Vers une plus grande transparence budgétaire, de participation et de recevabilité. »
La tenue de cette rencontre de Conakry fait suite aux nombreuses réformes engagées depuis 2012 qui ont menées à la mise en place d’une Constitution Financière dans notre pays, une Loi Organique Relative à la Loi des Finances dont une partie non négligeable est consacrée à la transparence dans la gestion de la chose publique.
La transparence budgétaire doit permettre une certaine facilité aux citoyens d’accéder aux informations simplifiées sur les recettes, les allocations et les dépenses. Elle permet de donner la parole aux citoyens directement à travers des organisations de la société civile, des ONG ainsi que les élus du peuple dans la formulation des politiques de dépenses publiques.
Cet atelier examinera l’état actuel de la transparence budgétaire et la relation entre la transparence et la participation en vue de parvenir à une plus grande responsabilité dans les pays africains. Il permettra surtout de trouver des réponses à différentes questions dont :
- Comment les Ministères des finances / du budget peuvent-ils renforcer la transparence et offrir des espaces pour un dialogue et une participation constructive afin de renforcer la responsabilité ?
- Quelles sont les leçons tirées des résultats de l’Enquête sur le budget ouvert 2017 pour les pays de la région ?
- Quelles seraient les mesures immédiates qui pourraient être prises pour faire progresser la transparence et la participation au budget ?
Financé par le gouvernement guinéen et le CABRI, cet atelier sera basé sur des échanges intenses et efficaces sur les expériences relatives à la transparence budgétaire et la participation publique, avec des présentations d’études de cas pratiques, de groupes de discussion spécialisés en session d’apprentissage entre pairs, tout en prenant en compte l’opinion des usagers d’informations budgétaires de la société civile. Les travaux seront axés sur des thématiques structurées en 06 panels dont les résultats attendus à la fin sont :
- Le renforcement de la redevabilité en matière de gestion des finances publiques
- Amener le gouvernement à mieux comprendre les priorités de la population, à mieux affecter les fonds publics et à améliorer les dépenses et la prestation des services aux citoyens
- Permettre à un certains nombres d’acteurs, tels que les parlements, les institutions de contrôle des finances publiques, les médias et les organisations de la société civile de mieux comprendre le processus budgétaire
- Partage des informations budgétaires entre les parties prenantes pour mieux soutenir les opportunités de dialogue et de participation
- Du côté de la demande, ces acteurs ont besoin d’avoir un intérêt actif dans les informations fournies par le pouvoir exécutif et d’être prêt à prendre des mesures utiles pour responsabiliser celui-ci
- Pour la Guinée, c’est l’occasion d’évaluer et partager les efforts fournis par le gouvernement ces dernières années en matière de transparence budgétaire
- Permettre aux participants guinéens de partager avec des professionnels d’autres pays sur les meilleures pratiques en matière de transparence budgétaire.
Cette rencontre internationale a vu la participation de Monsieur le Ministre Directeur de Cabinet de la présidence Mr Ibrahima Kalil Kaba, de Mr Moustapha Mamy Diaby, Ministre des NTIC, et de Mr Mohamed Doumbouya, Ministre du Budget, qui a proceder au lancement des travaux de l’atelier.
Il faut tout de même noter la présence des experts en analyse de transparence budgétaire ainsi que des experts et des représentants d’institutions internationales, des représentants des organisations de la société civile et de gouvernement venus du : Benin, Cameroun, Comores, Cote d’ivoire, Ghana, RDC, Madagascar, Mali, Sénégal, Nigéria, Nigéria, Libéria et le Kenya.
L’adhésion de la Guinée à cette plateforme très récemment en mai 2017 doit normalement permettre au-delà de vains mots, comme la souligné un participant celui du RDC, de trouver l’occasion de diminuer considérablement le déficit de confiance entre les gouvernants et les gouvernés par l’ouverture du budget au parlement qui est l’élu du peuple.
D’ailleurs c’est d’autant plus rassurant pour le citoyen de s’acquitter de ses obligations d’impôts quand il sait que cet argent sera utilisé à bon escient, ce qui du coût favorisera à générer plus de revenu.
La suite des travaux est prévue demain 23 février 2018, nous reviendrons dans les lignes de notre votre site d’information sur le déroulé de l’atelier.
Signé : Lamine Tourè
Téléphone : 620 78 11 32