Me Salifou BÉAVOGUI, a réagi en estimant que les auteurs de cette décision (les autorités) ne les ont pas associés. De surcroît, poursuit-il, lui et le reste des membres du collectif « rejettent et flétrissent » vigoureusement la façon dont leurs clients ont recouvré leur liberté.
Dans la journée du mercredi (10 mai 2023), la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation du procureur général de la Cour d’appel de Conakry dans ce dossier. Il a été introduit après la confirmation du nom lieu prononcé par la deuxième chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Conakry.
Pour Me Salifou BEAVOGUI, il n’appartient pas à l’exécutif de décider de la libération ou non d’un prévenu ou d’un accusé d’autant plus que le dossier des Foninké Menguè était en instance de jugement. Il « s’attendait » donc « à l’ouverture » d’un procès dans cette affaire. « (…) Pour nous, seul une décision [de justice] juste peut départager les parties. Nous réaffirmons notre attachement aux principes de droit et règles de la procédure pénale dans le cadre d’un procès juste et équitable », souligne l’avocat. Il appartenait au Tribunal de Première Instance de Dixinn de fixer la date du procès sachant que depuis près d’un an, les avocats des responsables du FNDC démarchent pour que leur jugement puisse se tenir.
La réaction de Me Salifou BÉAVOGUI démontre que la transition n’a pas encore rompu avec l’une des pires pratiques du passé dénoncée par les militaires après avoir renversé Alpha CONDÉ le 05 septembre 2021. Il s’agit de l’interférence de l’exécutif dans des procédures judiciaires. En pareilles circonstances tout avocat se réjouirait en apprenant que le ou les clients qu’il défend sortent des geôles. Tel n’est pas le cas pour les avocats des trois responsables du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC).
Saa Joseph KADOUNO