Gueckedou porte d’entrée et de sortie de la région du Sud, de la Guinée, communément appelée région forestière à cause de la richesse de sa faune, est jadis une ville commerciale, transfrontalière. Elle attirait au-delà des pays limitrophes, des opérateurs économiques et des commerçants venus du Nigéria, du Ghana, du Sénégal et du Mali, le temps de son marché hebdomadaire. Elle se transformait en une ville cosmopolitique ou le seul centre d’intérêt était le commerce.
Cette belle période relève maintenant du passé et d’un passé très lointain, plus rien ne présage que la ville retrouvera cette renommée qui fit sa gloire.
Aujourd’hui plus que jamais la ville a besoin de l’Etat sur tous les plans. Comme le dit l’autre « la route suit le développement. », si tel est la logique, le développement n’est pas pour maintenant pour la ville de Gueckedou. Pour la simple raison, si vous venez de Conakry en passant par kissidougou, vous aurez moins de difficultés à rouler car la chaussée est profilée de goudron sur le trajet Conakry – Kindia – Mamou – Faranah -Kissidougou et ce jusqu’au pont Badala à quelques kilomètres de la rentrée de la ville de kissidougou.

Gueckedou, n’a pas de route, ni de piste. Le douloureux passé enregistré par le passage de la rébellion à la fin des années 1990 et au début des années 2000 marque à jamais le déclin de cette ville qui pourtant à tout pour se relever. Ce qui devrait faire sa renommer a amené à sa destruction.
La traversée des artères de la ville de Gueckedou sur des pistes, des creux et des lambeaux de goudron vous rappelle les stigmates de la rébellion. Gueckedou n’a plus l’image d’une ville ou d’une préfecture. Les habitations offrent des images d’extrême désolation. La ville est séparée de la Guinée. Les populations y vivants comprennent pas pourquoi les pouvoirs publics ne font rien pour changer la donne. Elles se sentent abandonner et couper des politiques publiques.
Au mois de juin, une pression sociale s’est fait sentir, menaçant ainsi de perturber la quiétude sociale dans la région et dans la ville. Avec pour seule revendication, l’amélioration du bien-être dans la localité qui manque cruellement de route en bon état, à l’image des autres préfectures environnantes.
Il faut juste préciser que l’état piteux de la route qui commence au pont Badala se poursuit à la sortie de la ville de Gueckedou sur une distance de 30 kilomètres jusque dans la sous-préfecture de Kondebadou en direction de la préfecture Macenta puis Nzerekore.
La réalité ou les calvaires des usagers de la circulation, ou des transports interurbains traversant la ville pour rallier en partance ou provenance de kissidougou ou de Nzérékoré, témoigne de l’abandon de cette ville.
Le dernier en date porte sur l’affaissement d’un ouvrage de franchissement qui témoigne de la dangerosité et de l’impraticabilité des voiries urbaines de Gueckedou. L’image est saisissante. On voit une voiture se faire engloutir par la terre comme si la chaussée ne demandait qu’à se nourrir. Car fatiguée et au bout de son souffle.
Plus grave d’ailleurs, c’est la disparition successive des députés qui sont censés être les porte-voix de cette localité. Rien ne s’arrange avec ces disparitions.
La meilleure réponse à cette situation de Gueckedou est de prendre des mesures exceptionnelles. L’Etat doit montrer un signe de Solidarité en s’investissant et en intervenant immédiatement pour assumer ses responsabilités.
La rédaction du site www.dspguinee.org