Depuis une certaine rencontre du Président en exercice l’Union Africaine, avec la jeunesse africaine présente dans la capitale de Conakry en République de Guinée, une Notion semble s’emparer et se démarquer dans les discours de nos pouvoirs publics.
Cette notion mérite plus de clarification, d’explication et de communication à l’endroit de nos populations.
Depuis deux décennies on nous apprend et on nous chante que la Jeunesse et l’avenir du continent africain. Ainsi, « Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique a la population la plus jeune au monde. Selon le rapport Perspectives économiques en Afrique, établi en 2012 notamment par la Banque africaine de développement (BAD), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation de coopération et de développement économiques des pays industrialisés (OCDE), ce chiffre devrait doubler d’ici à 2045. 2 Le poids démographique de cette jeunesse est révélateur de l’importance de ses besoins et de ses Droits en matière d’éducation et de formation, d’emploi et d’intégration dans le processus de développement. Des besoins et des Droits insuffisamment satisfaits et considérés par les jeunes comme largement en deçà de leurs attentes. »
Aujourd’hui, apparaît une notion qui s’impose à l’Afrique et aux africains, comme seule voie pour l’accélération de la croissance économique.
En réalité, le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique qui peut résulter d’une évolution de la structure par âge de la population accompagnée d’investissement stratégique dans la santé, l’éducation, la politique économique et la gouvernance.
Ainsi, un dividende démographique s’accompagne d’un investissement stratégique dans des secteurs que nos gouvernants et nos pouvoirs publics depuis cinquante (50) années n’arrivent pas à maitriser et à faire évoluer. Avec les gouvernances que l’on connait du vécu du fonctionnement de nos Etats, on peine à croire que le dividende démographique soit la solution immédiate. Bien qu’ailleurs (Thaïlande de 1960 – 2010) les résultats semblent donner satisfaction.
Un dividende démographique n’est cependant en aucun cas automatique. Le point de départ est la structure par âge de la population et le nombre d’enfant à charge par rapport à la population plus âgée en âge de travailler. La diminution du nombre de naissance annuelle s’accompagne de la diminution de la jeune population dépendante par rapport à la population en âge de travailler. Lorsque le nombre de travailleur augmente et que les nombre de jeune dépendant diminue, un pays dispose d’une fenêtre d’opportunité qui favorise l’accélération de la croissance économique. Ce phénomène est baptisé le dividende démographique.
Ce qu’on ne dit pas, le dividende démographique conduit et impose à :
- La Réduction du taux de mortalité
- L’Augmentation du désir d’avoir moins d’enfants
- L’Investissement dans la planification familiale
- La Baisse rapide de la fécondité
- Le Ralentissement de la croissance démographique
- La Transformation de la structure par âge par la diminution de la population jeune
- Le Changement dans la structure par âge
- L’Accélération de la croissance économique
- La Force de travail productive par l’existence d’une population adulte travailleuse
L’enthousiasme de nos décideurs politiques doit être mesuré, et intégré les paramètres que depuis la création de notre Etat, la force de travail productive est toujours la même. Et que la Jeunesse n’a jamais été une priorité pour eux.
D’ailleurs, combien d’emplois sont créés et combien sont détruits sans que le même Etat ne prenne ses responsabilités ?
Oui ! À l’accélération de la croissance économique par le potentiel économique que regorge notre sol et sous-sol.
Mais non ! À toute autre politique qui menace le socle social et familial.