Après 65 jours de sa nomination, il présente un bilan peu élogieux. Nommé, en fanfare après une fusion politique de son parti politique G.P.T et le R.P.G Arc-en-ciel, parti du Président de la République, Alpha CONDE, le tout nouveau Premier Ministre, s’était annoncé comme l’homme de la situation, avec pour cheval de bataille, la lutte contre la corruption (l’on se rappelle à ce sujet les affaires de l’office guinéen des chargeurs et l’office guinéen de publicité), mais surtout sa volonté de hisser la Guinée, au rang des pays de la sous-région possédant une économie dynamique et émergente.
Bon nombre d’observateurs, semblaient prendre ces annonces comme la poudre de perlimpinpin. Car au titre de son ancienne fonction au sommet de la présidence, l’homme avait construit un réseau solide dans la conduite de la politique de recherche des Investisseurs dans le domaine du Partenariat Public-Privé.
Faut-il cependant se rendre à l’évidence, que le poste de Premier des Ministres, est-une toute autre fonction qui requiert un leadership hors norme, doublé d’une capacité à intégrer tous les aspects d’une gouvernance réfléchie et constructive ?
La réalité nous édifie, des limites auxquelles se heurte le Gouvernement dirigé par Dr Ibrahima Kassory FOFANA. Ce Gouvernement présente d’ailleurs, une particularité à travers des Ministres (melting pot qui ne porte pas un nom) qui n’inspirent pas, par leurs capacités à mesurer l’enjeu réel de la Gouvernance à leurs charges.
Aujourd’hui, le nécessaire équilibre entre le dialogue et la force, semble être la faiblesse du Gouvernement de Ibrahima Kassory FOFANA, qui est confronté à deux crises majeures qui sont respectivement :
- Une crise sociale qui commence à s’inscrire sur la durée (24 jours aujourd’hui) ;
- Une crise politique sans issue (contentieux électoral non évacué) en souffrance.
Ces crises engendrent et nourrissent un manque de confiance de la population sur la capacité d’Ibrahima Kassory FOFANA, à se distinguer de ses prédécesseurs pour améliorer davantage le bien-être du peuple, qui en demande moins.
L’embellie économique héritée des Gouvernements précédents risque de prendre un coup d’arrêt et probablement un recul dans le tableau du second trimestre de 2018, si les crises ne trouvent pas de solution.
Et pourtant l’homme est né et a grandi dans les entrailles du système qu’il connait d’ailleurs très bien, pour avoir constitué un maillon solide à travers le second et troisième régime.
Faut-il se rendre à l’évidence que les temps et les réalités sont en avance sur Ibrahima Kassory FOFANA ?
La question est d’actualité et les jours à venir nous édifieront davantage.
La Rédaction du site www.dspguinee.org
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