L’arrivée d’un Président de la République en 2010, issu de la société politique, marquait un tournant décisif dans la consécration du real politique et de l’affirmation du jeu démocratique. Les attentes des citoyens et de la communauté internationale sur la Gouvernance politique et démocratique, étaient grandes.
Sept (7) ans après l’élection présidentielle, qu’est-ce que nous observons ?
La conquête et l’exercice du pouvoir par le jeu démocratique par les partis politiques s’affirment timidement, mais la réalité politique change positivement. A l’issue des élections législatives de 2013, par la redéfinition des forces politiques présence, certains partis politiques se sont inscrits définitivement comme les ténors du jeu politique.
La scène politique et institutionnelle intègre et prône le dialogue et la concertation politique comme outils de discussion politique.
A l’image de l’Assemblée Nationale, dans sa composition multipartite, de la loi sur les partis politiques, instituant le statut du Chef de File de l’Opposition, la Guinée dans sa cohabitation politique fait valoir une identité qui est certes inachevée, mais aboutie, car présentant un cadre institutionnel favorable à l’affirmation du jeu démocratique.
Le climat politique très détendu observé ces derniers temps, force l’admiration outre-mer et offre image qui contrarie le dicton selon lequel « L’opposition politique guinéenne et la plus médiocre d’Afrique. ».
Le dialogue politique et la concertation politique sont devenus l’une des forces de l’élite politique et du Président de la République.
Quelques faits marquants expriment clairement cette volonté de l’élite d’afficher sa maturité politique du moment. On peut voir sur des images le Président de la République, Alpha CONDE, et le Chef de File de l’Opposition, Cellou Dalein DIALLO, prendre part à la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique qui s’est tenue en Côte d’Ivoire, du 28 au 30 mars 2017.
Autres actes significatifs, les différentes rencontres du Président de la République avec les leaders des différentes formations politiques et principalement, le Chef de File de l’Opposition. Enfin, la nomination de quelques leaders politiques à de hautes fonctions : Exemple : Sidya TOURE (Haut Représentant) , Ibrahima Kassory FOFANA (C.P.I.P), BAH Ousmane (P.R).
Il faut tout de même noter que cette décrispation politique et entente politique chez l’élite, ne sont pas suivies par les militants à la base. Ce qui laisse prétendre de la fragilité de cette réalité.
L’élite politique doit davantage concrétiser cette action dans l’éducation et la formation des militants, pour cultiver une certaine maturité politique indispensable à l’essor démocratique en Guinée.
Signé: L.T