Pendant quatre jours après son lancement, les travaux de sensibilisation et de formation sur la lutte contre le blanchiment des capitaux criminels et le financement du terrorisme ont été clôturés aujourd’hui 20 juillet 2017 dans la salle de conférence de l’hôtel Noom.
Cette séance de formation et de perfectionnement Co-organisée par l’Office Nationale de la Formation et du Perfectionnement Professionnel l’ONFPP et le Centre National de Traitement des Informations Financières a été lancée par le Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle à l’intention des agents du système bancaire guinéen afin de prévenir et de démanteler tout acte allant dans le sens du blanchiment de capitaux qui sont généralement source de financement du terrorisme, d’entretien des conflits armés, mais aussi d’autres formes de trafics illégaux en Afrique et à travers le monde.
Cette séance de formation a été conduite par un expert Franco-canadien en la personne de monsieur Franck Finker installé au Canada expert en lutte anti blanchiment et financement du terrorisme. Et pour un contrat d‘accompagnement de trois ans avec la CENTIF , la cellule nationale de traitement des informations financières, l’organe nationale qui s’occupe de la lutte de ce phénomène dans ce pays.
A la question de savoir, après quatre jours d’intenses travaux de formation quels sont ses impressions par rapport au niveau de compréhension et de collaboration des assujettis ?
« A propos des participants, je me suis confronté à une équipe bancaire d’un très haut niveau intellectuel, d’un niveau de compréhension et d’intelligence de la problématique qui ont parfaitement compris les enjeux. Et aujourd’hui, ils sont mêmes en phase de revendication par rapport à leurs institutions bancaires afin de leur donner plus de pouvoir, plus d’autonomie, plus de reconnaissance. Donc j’ai un niveau de satisfecit très intéressant par rapport à ces seize institutions bancaires qui avaient répondues présents à notre invitation. » Déclare Franck Finker, formateur.
A la question de savoir, Est ce que d’autres formations sont prévues dans les jours à venir ?
Oui bien sûr ! D’une part, par ce que le nombre de professions qui sont assujetties, c’est à dire qui sont obligées par la loi guinéenne sur la lutte contre le blanchiment font environs, dix neufs professions, et à ce jour on a abordé qu’une seule d’entre-elles. Nous avons ainsi dix-huit autres auxquelles la formation va s’étendre à savoir : les ONG, les Agences de voyage, les comptables, les experts comptables, les compagnies d’assurances, les boites de transfert d’argent, les Casinos, les négociants….., brefs toutes les professions assujettis qui ont les mêmes obligations que les banques devant la loi. On a commencé peut être par la population la plus sensible, la plus au courant de ses obligations qui sont les banques. Et pour les autres professions assujetties nous serrons plus crèche. C’est-à-dire aller vers elles et leurs expliquer pourquoi elles sont assujetties ? Leur expliquer ce qu’est le blanchiment et pourquoi elles doivent suivre ces formations. » répond Franck Finker, formateur.
Mohamed Sanoh, Inspecteur de Banque et Secrétaire Général de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières
A la question de savoir à quoi l’on peut s’attendre au sortir de cette formation des banquiers et ce que le pays en gagne ?
« C’est une première en Guinée, puisque la CENTIF, depuis sa mise en place par décret du 09 octobre 2013, qu’elle arrive à organiser une session de formation de telle ampleur. La session s’est passée dans de très bonnes conditions. Nous, organisateurs et participants avons apprécié à juste titre cette formation. Cette formation permettra de sensibiliser les premiers acteurs qui sont les banques qui restent la pièce maitresse de la scène de lutte contre le blanchiment et qui il faut le dire restent les mieux organiser et qui nous font des déclarations. Il faut savoir qu’une fois ces attestations délivrées, nos partenaires au développement vont commencer à nous prendre une fois de plus au sérieux ; et commencer alors à drainer des investissements et des fonds dans notre pays.
Ainsi, a pris fin les premiers travaux de formation des professions assujetties, sur la lutte contre le blanchiment des capitaux criminels et le financement du terrorisme.
Votre correspondant Lamine Touré