Conakry le 20/05/2021: La crise du Covid-19 a entraîné une explosion de la dette publique des pays du continent africain. À l’initiative de la France, dirigeants africains et européens se réunissaient mardi à Paris, quelques semaines après avoir demandé un « moratoire immédiat » sur ces dettes extérieures jusqu’à la fin de la pandémie.
Le sommet de Paris fait partie de l’initiative mise en place par le président français pour renforcer les investissements en Afrique alors que le continent fera face à un déficit de près de 300 milliards de dollars d’ici fin 2023, après avoir subi une récession économique l’an dernier. Selon la Banque africaine de développement, jusqu’à 39 millions de personnes pourraient tomber sous le seuil de pauvreté cette année, de nombreux pays africains étant sous la menace d’un surendettement en raison de la pandémie.
Selon un communiqué conjoint final publié à l’issue de ce sommet qui réunissait une trentaine de chefs d’Etat africains et Européens ainsi que les dirigeants d’institutions financières internationales comme le FMI a porté sur les conclusions suivantes :
- Dans l’immédiat, cet engagement doit se traduire par une accélération de la campagne vaccinale contre le Covid-19 et davantage de marges de manœuvre budgétaire pour les pays du continent africain.
- Le Fonds monétaire international (FMI) estime que jusqu’à 285 milliards de dollars (233,3 milliards d’euros) de financements supplémentaires sur la période 2021-2025 seront nécessaires aux pays africains, pour renforcer la réponse apportée à la pandémie
- Assurer les besoins de financement immédiats et renforcer le secteur privé, dont ils estiment que le dynamisme représentera un facteur de croissance à long terme.
- Les participants du sommet ont discuté d’une réaffectation des réserves du FMI (DTS ou droits de tirage spéciaux) des pays riches vers les économies en développement ; et exprimé le souhait d’un renforcement de ce droit de tirage spécial de 34 milliards de dollars présentement à 100 milliards de dollars vers les économies en développement.
- En avril, les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 ont soutenu un renforcement à hauteur de 650 milliards de dollars de ces réserves et la prolongation d’un moratoire sur le remboursement de la dette des pays les plus pauvres face à la crise du coronavirus.
Le président français a également plaidé pour des transferts de technologie et la levée des contraintes en termes de propriété intellectuelle ou de financement pour produire des vaccins contre le Covid-19 en Afrique. Il a en outre souhaité organiser durant le deuxième semestre des mécanismes de réallocation et de financement pour atteindre l’objectif de 40 % des Africains vaccinés d’ici la fin de 2021.
Quid : les relations entre PARIS et CONARY sont elles aussi tendues pour que la Guinée à sa tête le président Alpha Condé habitué des grandes rencontres internationales depuis son accession à la magistrature suprême n’eusse à faire le déplacement avec son slogan GUINEE IS BACK ?
La rédaction www.dspguinée.org