Le débat d’orientation Constitutionnel se poursuit à l’hémicycle du Palais du peuple. Ce mercredi 24 mai 2023 encore, plusieurs acteurs sont passés devant les Conseillers nationaux du Conseil national de la transition (CNT) pour faire leurs propositions quant aux dispositions légales de la future constitution guinéenne. Cette 4ème journée a été l’occasion pour le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDT) de présenter les siennes.
L’une des propositions non des moindres s’intéresse à « la confiscation du pouvoir par un parti politique ou un président élu ».
Pour y faire face, le FNDT souhaite la création d’une Institution qui aura les prérogatives de déchoir un président ou une présidente qui va s’aventurer sur ce chemin. « En pareil cas, nous proposons que la décision du retour à l’ordre constitutionnel interrompu par un tel comportement exceptionnel revient au Conseil Supérieur de la Sécurité National (CSSN) qui est une nouvelle institution de la République Présidée par le Chef d’Etat Major des Forces de Défense et de Sécurité », a indiqué Kéamou Bogola HABA, Coordinateur national du FNDT.
Pour ce qui est de la composition de cette potentielle institution, il fait la proposition suivante : « Le Conseil Supérieur de la Sécurité National (CSSN) [est] présidé par le Chef d’Etat Major des Forces de Défense et de Sécurité doit être constituer par le Chef d’Etat Major des Forces de Défense et de Sécurité, le Président de la Cour Supreme, le Président élu des deux chambres du parlement, le Vice-Président élu de la République, le Président de la Haute Autorité de la Communication et le Président de la Cour des Comptes ».
Concernant leur choix, Bogola HABA préconise que le président ou la présidente de la République puisse proposer trois membres que les 2/3 des députés vont approuver. Les autres seront « élus au suffrage universel ».
Saa Joseph KADOUNO