Face à la polémique qui enfle dans la cité concernant, l’implantation et l’inauguration de statuts à l’effigie de Nelson Mandela, le nationalisme qui sommeille chez la majorité des guinéens, s’exprime par le rejet et la frustration de la non-reconnaissance due à des figures de proue de l’Histoire de la Guinée, de la Littérature de la Guinée et des grandes figures de la Culture Nationale.
Les guinéens dénoncent les statuts érigés en mémoire et en reconnaissance de Nelson Mandela, figure de la lutte anti-apartheid, ancien président de la République de l’Afrique du Sud, et de Alpha Condé, Président de la République. Ils le manifestent bruyamment sur les réseaux sociaux en rappelant le soutien qu’a apporté la Guinée à, Nelson Mandela, dans sa lutte contre le régime de l’apartheid et qui en retour n’a jamais foulé le sol de la Guinée en signe de reconnaissance, après sa libération.
Par ailleurs, certains pour soutenir davantage leur démarche, rappellent les mémoires écrits du leader historique de l’A.N.C, sur son périple guinéen, je cite : « Nous avons entrepris une longue tournée dans différents pays d’Afrique dont l’Ethiopie, le Ghana et la Guinée.
A Conakry, le président Sékou Touré, nous a proposé un bref séjour à Foulaya, pour un apprentissage rudimentaire de maniement des armes, ne serait-ce qu’à titre d’auto-défense. Bien que j’aie accepté l’offre, car il aurait été maladroit de la refuser, j’ai cependant tenu à dire à mon illustre interlocuteur que mon périple avait pour objet de solliciter une aide financière auprès des Etats indépendants d’Afrique au profit de l’A.N.C.
Le président à promis que je recevrais sa commission par son garde du corps, une fois dans l’avion. Et quand j’ai ouvert la sacoche que je venais de recevoir des mains du Capitaine, Mamadou BAH, qu’elle ne fut pas ma surprise de constater qu’elle contenait deux cent mille dollars US, alors que jusque-là nous recevions que cinq ou dix mille dollars US des autres donateurs. » fin de citation.
D’autre, non le moindre, en la personne de, Alpha Ibrahima Keira, ancien Ministre, Haut fonctionnaire de l’Etat de Guinée, témoigne en ces mots : « Après sa libération, Nelson Mandela, a souhaité venir très rapidement en Guinée, par acte de reconnaissance pour le soutien inestimable de Sékou TOURE et de son peuple à l’A.N.C contre l’apartheid.
Mais sa raison essentielle de se rendre à Conakry, était de pouvoir se recueillir sur la tombe de Sekou Touré, au mausolée de Donka. Malheureusement, le C.M.R.N et le Gouvernement militaire de l’époque ont opposé une fin de non-recevoir à ce souhait de Nelson Mandela.
En réaction, il annula l’étape de Conakry, pour d’autres pays africains moins méritants. (Confidences de N. Mandela) ».
De ce témoignage, on relève la responsabilité du C.M.R.N et du Gouvernement militaire de l’époque. Voici un pan de notre histoire que, Facinet TOURE, l’un des rescapés de l’histoire du C.M.R.N doit répondre, pour un devoir d’histoire et un devoir de mémoire, pour que triomphe la Solidarité entre l’Afrique du Sud et la Guinée, qui nourrit un autre regard sur Nelson Mandela.
Signé : L.T
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