Étonnamment, ce sont les forces armées guinéennes qui proposent de réviser le code de maintien d’ordre. Elles l’ont fait savoir à l’occasion de leur passage à l’hémicycle ce mardi 30 mai 2022. Passage qui s’inscrit dans le cadre du débat D’Orientation Constitutionnel.
Cette proposition n’est pas venue des acteurs politiques enclines à des manifestations qui sont souvent reprimées de manière violente. La loi en question datant de 2015, autorise le port et l’usage d’arme à feu (aux forces de maintien d’ordre) lors des manifestations.
« …, la loi 009 de juin 2015 portant maintien de l’ordre public en République de Guinée doit être révisé et amendée », a déclaré le porte-parole de la grande muette devant les députés de la transition.
Sous le regard du Chef d’état-major général des armées, le Général David HABA a aussi proposé que la future constitution fasse une rectification de ces terminologies militaires : « au lieu de dire que le Chef de l’État est chef [suprême] des armées », il conviendrait d’écrire plutôt : « chef suprême des forces armées parce qu’il y a différence entre l’armée et les forces armées », a renseigné le Chef de cabinet du ministère de la défense. Ainsi fait, l’article 47 de la constitution de 2010 serait apte à figurer dans la future constitution, de l’avis des hommes en uniforme.
L’autre proposition elle, ne devrait pas plaire aux hommes politiques. Elle concerne la limitation à trois du nombre de partis politiques qu’il a nommé comme suit : « le parti des Démocrates, le parti des socialistes et le partis des écologistes ».
S’exprimant au compte du ministère de la sécurité et de la protection civile, Nouhan TRAORÉ a notamment fait savoir que la future loi fondamentale doit obliger l’État à protéger les citoyens en cas de catastrophe naturelle et ou humanitaire ou encore sécuritaire, faisant allusion au terrorisme.
Saa Joseph KADOUNO