Conakry, a accueilli le mardi 18 juillet 2017, la cinquième session de la commission intergouvernementale russo-guinéenne de coopération économique, technique, scientifique et commerciale. Cet événement s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale, qui se matérialise avec les travaux de la Commission Intergouvernementale de coopération entre la Fédération de Russie et la République de Guinée.
Quelle est la nature de la Coopération entre la Fédération de Russie et la République de Guinée ?
Comme le souligne, Ibrahima Kassory Fofana, Ministre d’Etat à la Présidence Chargé des Investissements et des Partenariats Public – Privé, Co-Président de la Commission Intergouvernementale, dans son discours : « La coopération entre la Fédération de Russie et la République de Guinée est riche de la diversité des secteurs qu’elle brasse. Elle est aussi riche de la consistance des programmes et projets qui les caractérisent.
Notre coopération couvre en effet les secteurs des mines et de la géologie, de la santé, de l’enseignement et de la recherche scientifique, de la défense pour ne citer que ceux-là. »
Ainsi, les Mines, la Santé, la Recherche Scientifique et la Défense, sont les secteurs privilégiés par la coopération entre les deux pays.
Il est important de présenter le bilan de cette coopération pour savoir quel est l’avantage pour le pays. Comme il est cher au Chef de l’Etat, Président de la République, Alpha CONDE, toute coopération doit s’inscrire dans un principe « Gagnant – gagnant » qui doit se solder par un transfert de technologie et de compétence, afin de permettre à la Guinée de se départir de tout lien de dépendance, vis-à-vis d’un autre Etat.
Et pourtant, à travers cette cinquième session de la Commission Intergouvernementale de Coopération entre la Fédération de Russie et la République de Guinée, les deux Etats, semblent vouloir étendre leur champ de coopération.
Cela est affirmé dans le discours de Ibrahima Kassory Fofana, qui soutient :
« Je suis heureux de noter que nous sommes sur le point d’en élargir la base juridique par l’adoption de nouveaux instruments juridiques. Il s’agira notamment des projets d’accords :
- sur la promotion et la protection réciproque des investissements ;
- sur la lutte contre le trafic illégale des stupéfiants, substances psychotropes et e leurs précurseurs,
- sur la coopération dans le domaine de la pêche ;
- sur les domaines de l’agriculture, de la santé et
- sur questions la coopération dans le domaine de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et enfin;
- sur la coopération technique et militaire ; »
Autant dire, que la Russie se fait de plus en plus présente, par l’adoption des nouveaux instruments juridiques annoncés. Plaçant ainsi la Guinée à la merci de l’oligarchie russe.
L’actrice principale du raffermissement des relations entre la Fédération de la Russie et la République de Guinée, demeure incontestablement, la société Russal, mais à quel prix ?
Dans son discours, Ibrahima Kassory Fofana, ne manque de le souligner : « Notre rencontre se tient sous les meilleurs auspices grâce au partenariat actif avec la compagnie Rusal . Je tiens à rendre hommage à cette compagnie par la qualité de son travail en Guinée.
Je suis heureux en effet de constater que Rusal a tenu ses promesses relative à la réhabilitation de l’usine Friguia. Les travaux sont très avancés et ils sont même en avance par rapport au calendrier d’exécution prévu. »
Ce geste de la Compagnie Russal a un prix pour la Guinée, qui est le bradage de nos ressources minières. Comme en témoigne, Ibrahima Kassory Fofana, Co-président, « Nous sommes heureux de constater que la mise en œuvre de Dian Dian est tout aussi avancée et pourrait connaître un début de production et d’exportation dès l’année prochaine . le projet Dian Dian viendra ainsi accroitre la position nouvellement acquise par la Guinée de premier exportateur de bauxite. Je relève cette performance de la compagnie Russalen soulignant son strict respect des questions environnementales par cette compagnie. »
Quels sont les résultats et la finalité à attendre des travaux de la présente session de Conakry ?
Les pouvoirs publics doivent préserver les ressources du sol et du sous-sol pour les générations à venir. L’adoption de nouveaux instruments juridiques contraint et met l’Etat de Guinée, dans une situation qui demain peut être révisé, s’ils ne respectent ou ne reflètent pas l’intérêt des populations guinéennes qui sont les seules à incarner la souveraineté.
La Rédaction