Conakry le 27 avril 2023, s’est tenue dans la salle du 28 septembre du palais du peuple, une conférence-débat ayant pour thème : « Constitution sensible au genre ».
Initiée par le Conseil National de la Transition (CNT), organe législatif de la Transition, dont la mission au titre de l’article 57 consiste entre autres « d’élaborer et soumettre pour adoption par referendum le projet de Constitution », cette conférence-débat enregistre la participation des responsables et représentants d’organisations de défense des droits de l’Homme., Conseillers nationaux et des cadres de l’administration parlementaire.
Durant deux jours du 27 au 28 avril 2023, les participants vont se pencher sur la question qui demeure au cœur des préoccupations des politiques publiques.
Placée sous la Présidence d’Honneur de l’Honorable Dr Dansa KOUROUMA, président du Conseil National de la Transition, les travaux ont démarré en présence de plusieurs personnalités de hauts rangs, notamment : la Directrice Générale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, Lieutenant-colonel Aminata DIALLO, membre du CNRD, M’Mahawa SYLLA, Gouverneur de la ville de Conakry, Djenebou TOURE, Directrice des Affaires Politiques et de l’Administration Electorale, ainsi que des Partenaires Techniques et Financier (USAID) sous la facilitation de la Fondation Internationale pour les Systèmes Electoraux (IFES).
Le coup d’envoi des travaux de la Conférence-débat est donné par Hadja Maïmouna YOMBOUNO, 1ère Vice-présidente du Conseil National de la Transition qui a prononcé le discours de bienvenue, a défini le genre en ces termes : « Le concept genre est une catégorie d’analyses qui rassemblent en un seul mot un ensemble de phénomènes sociaux, historiques, politiques, économiques [et] psychologiques qui rendent compte des conséquences pour les êtres humains et leur appartenance à l’un ou l’autre sexe ».
Hadja Maïmouna YOMBOUNO, a indiqué qu’il s’agira donc pour elles, « femmes du Conseil National de la Transition de s’interroger sur l’évidence que l’appartenance sexuelle relève de la nature qui a donné les normes mentales ayant fourni l’habillage idéologique à un ensemble de pratiques et de représentation hiérarchisées du féminin et du masculin dont le mécanisme du pouvoir est masqué par l’inégalité et la discrimination ». Elle a souligné le fait que « le genre a été utilisé et manipulé pour signifier les constructions sociales et culturelles de l’appartenance sexuelle comme base des inégalités et des disparités entre les hommes et les femmes qui se posent avec acuité partout dans le monde particulièrement en défaveur des femmes ».
Pour la 1ère Vice-présidente du Conseil National de la Transition, « cette situation est préjudiciable au développement durable et à la lutte contre la pauvreté ».
Monsieur Mountaga SYLLA, Directeur pays de la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES) qui appuie l’initiative du Conseil National de la Transition, a émis le souhait « de continuer à travailler avec les structures féminines à la fois de l’administration publique et de la société civile pour pouvoir harmoniser la vision de la dimension du genre plus particulièrement la participation des femmes dans tous les secteurs de la vie nationale ».
Parce que, poursuit-il, « c’est une couche qui occupe une place prépondérante ».Car elle représente plus de 52% de la population active du pays. Ainsi « Il est important de donner une place de choix à la femme dans l’élaboration de la nouvelle Constitution », a-t-il suggéré, mentionnant que c’est la raison pour laquelle IFES s’est engagée à accompagner la Guinée dans ce processus très cruciale.
Monsieur Mountaga SYLLA a promis que son Institution va appuyer la retraite des Conseillers nationaux sur l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle constitution, la vulgarisation du texte final ainsi que des textes de lois qui vont en découler.
A SUIVRE !!!!!!!!!!!
Saa Joseph KADOUNO