Conakry le 07 juin 2018 : Moins de deux semaines après son départ du ministère de la jeunesse et de l’emploi jeune pour celui du ministère de l’habitat et des travaux publics à la faveur du récent remaniement ministériel opéré par le Professeur Alpha Condé, le jeune ministre Moustapha Naité semble avoir laissé derrière lui le sérieux problème de la mise en place du Conseil National de la Jeunesse guinéenne qui n’a pas pu voir le jour sous son magistère dans ce département.
Il vous souviendra qu’au lendemain des assises issues des jeunes de guinée avec près de 120 organisations et autres réseaux représentatifs de la jeunesse guinéenne qui se sont tenues à Mamou du 05 au 07 mai 2017 au nom du Conseil national de la jeunesse ; le ministre Moustapha Naité avait pris un arrêté le 08 mai 2017 en lançant un communiqué dans lequel il invitait la jeunesse guinéenne de se rapprocher de son département pour s’enregistrer dans le cadre de la mise en place du Conseil Nationale de la jeunesse. Cette démarche du ministre Moustapha Naité qui avait fait du chemin sur plusieurs mois d’intenses travaux de consultations à travers tout le pays pour sa matérialisation, était à sa phase de formation des membres du comité d’organisation des élections devant aboutir à la mise en place de ce Conseil.
Mais voilà que les membres du Conseil de Mamou, dans le cadre de leur communication ont tenu une conférence de presse ce jeudi 07 juin à la maison de la presse pour dénoncer disent-ils une fois de plus l’attitude de mauvaise foi du ministre de l’époque pour des intérêts qui lui était propres de se départir de l’article 11 de la « charte africaine de la jeunesse » qui dans son essence voudrait que l’Etat de par son département de tutelle de la jeunesse ne soit qu’un promoteur, un coordonnateur des activités, un appui technique etc… des structures de jeunesse pour la mise en place de ce Conseil.
« Malgré toutes les activités de plaidoyer, les émissions de communication effectuées dans les différents médias pour expliquer la démarche du projet des assises du conseil national des jeunes avec un certains nombres de preuves irréfutables n’ont pas pu fléchir la décision du ministre, qui d’ailleurs s’est livré à des exercices d’opposition avec d’autres jeunes qui ont aussi multiplié des communication au nom d’un pouvoir dont ils ne disposent pas » déclarent ces membres.
Pour ces membres du conseil de Mamou : « On n’acquiert pas la légitimité d’être jeune par la reconnaissance d’un jeune ; vous n’êtes pas jeune par ce que moi je reconnais que vous êtes jeune mais plutôt vous êtes jeune par ce qu’il y a la charte africaine de la jeunesse qui définit qui est jeune ou pas ». Ils s’inscrivent plutôt dans la légalité.
Voilà l’une des nouvelles taches d’huile que le nouveau ministre de la jeunesse Mr Mouctar Diallo aura la lourde responsabilité de trancher selon ces conférenciers qui voient en lui quelqu’un de déjà imprégné de la situation et pour lequel ils gardent un œil très prometteur lors de son discours de passation de service, d’être à la seule solde des nombreuses attentes et du bonheur de la jeunesse guinéenne dans son ensemble.
Une structure faîtière aussi importante qu’un Conseil National de la Jeunesse d’un pays, est un organe consultatif qui sert de trait d’union entre les jeunes dans leur ensemble sans exclusion dans les prises de décision avec les institutions nationales et internationales afin de participer au développement socio économique de leur nation en particulier, de l’Afrique et du monde en général.
La problématique est posée pour qu’enfin la Guinée puisse être dotée de cette plateforme à l’image de ces pairs d’Afrique. Le nouveau locataire du Ministère de la jeunesse va-t-il s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur ou va-t-il prendre de la hauteur pour réconcilier tout le monde autour de l’idéal pour parler d’une seule voix ?
A suivre……
Lamine Touré Directeur de Publication www.dspguinée.org
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