Depuis l’arrestation du fugitif, Aboubacar « Toumba » DIAKITE, dans la capitale Sénégalaise, et de son extradition en Guinée, le dossier sur l’affaire du 28 septembre 2009, enregistre un regain d’intérêt chez la communauté internationale et les citoyens guinéens. Les organisations de défense des droits de l’homme se font entendre pour que justice soit rendue aux victimes.
Pour rappel, le 28 septembre 2009, des militaires ont massacrés 157 personnes, qui s’opposaient au maintient au pouvoir de Dadis CAMARA, qui était arrivé au pouvoir à la suite de la disparition de Lansana CONTE, par un Coup d’Etat, dans un stade de Conakry.
Aujourd’hui, le procès de ces événements tragiques et douloureux se fait toujours attendre.
Le 21 mars 2017, la FIDH, et ses organisations partenaires en Guinée, viennent de publier un nouveau rapport intitulé « Justice, réconciliation et reformes législatives : 3 priorités pour l’Etat de droit en Guinée ». Ce rapport revient notamment sur la lutte contre l’impunité à travers plusieurs procédures judiciaires emblématiques ; la nécessaire mise en place d’une Commission de réconciliation Nationale ; et la réforme en cours de la justice qui, en dépit de progrès constatés, doit en urgence moderniser la chaîne pénale et humaniser les prisons.
Le rapport évoque également la reforme en cours du secteur de la justice. Les progrès sont réels, le nouveau code pénal de 2016 ayant permis l’abolition de la peine de mort et la transposition en droit national des conventions internationales auxquelles la Guinée est partie.
Enfin, le rapport alerte le Gouvernement guinéen sur le projet de nouveau code de justice militaire qui attribue à des juridictions d’exception une compétence dangereusement étendue.